Katayoun Rouhi Née à Shiraz, 1965
Katâyoun Rouhi est une peintre française d’origine iranienne, née à Shiraz, en Iran. Elle vit et travaille en France depuis 1985, aujourd’hui installée à Issy-les-Moulineaux.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris, section peinture, dans l’atelier de Pierre Carron, son goût pour les images et les représentations prend racine dès l’enfance. Lors de voyages à travers l’Iran, elle s’émerveille devant les murs peints des relais routiers, recouverts de scènes issues de la mythologie persane, peuplées de héros mythiques et religieux. Plus tard, deux expériences marquantes cristallisent son désir de devenir artiste : la projection du film Le Passager d’Abbas Kiarostami, et une représentation du ballet Golestân de Maurice Béjart sur les ruines de Persépolis.
Adolescente, elle suit les cours de dessin de l’atelier du peintre Gholam Hossein Saber à Shiraz, avant de poursuivre sa formation à Paris. Parallèlement à sa pratique artistique, elle approfondit sa réflexion sur l’art et l’image à travers des recherches universitaires sous la direction de la philosophe et poétesse Geneviève Clancy. En 2003, elle obtient un doctorat en Esthétique et Sciences de l’art à l’Université Panthéon-Sorbonne. Sa thèse, L’Onthologie du lieu – Voyage au pays du “non-où”, est publiée en 2010.
Sa pratique, entièrement dédiée à la peinture, au dessin et à la poésie, a conduit Katâyoun Rouhi à participer à de nombreuses expositions à l’échelle internationale, parmi lesquelles Silsila à l’Institut des Cultures de l’Islam (Paris, 2022), The Future of Traditions: Writing Pictures à la SOAS Brunei Gallery, commissariat de Rose Issa (Londres, 2023), Unis sous un nuage à la galerie lilia ben salah (Paris, 2024), Reminiscis à la Galerie HCE (Saint-Denis, 2025) et 100 Women of Spirit à la Zürcher Gallery (New York, 2025). Elle figure également dans l’ouvrage de Rose Issa Signs of Our Times: From Calligraphy to Calligraffiti (Merrell Publishers, 2016). En 2025, son travail est aussi présenté dans le cadre de la Biennale d’Autun – Festival d’art sacré contemporain, à la Chapelle Saint-Aubin de l’ancienne Maîtrise.
Son œuvre explore la place de l’être humain à travers la mémoire, la nature et le temps, en s’appuyant sur le principe de l’apparent et du caché, fondement de l’esthétique iranienne.
